Ludo : Salut Paul
Paul : Salut
Ludo : As-tu un surnom ?
Paul : Au club c’est Paulo depuis l’an dernier, Tom notre coach m’appelait comme ça. Sinon ma mère m’appelle Pollux depuis tout petit. C’est la seule que j’autorise à m’appeler comme ça.
Ludo : Depuis quand joue tu au basket ?
Paul : Depuis que j’ai 6 ans. C’est mon premier sport et j’ai de suite accroché. J’ai pas été trop chiant pour mes parents a changer de sport tous les ans. C’était le sport qui prenait les enfants super tôt. Le rugby, le foot acceptaient les enfants beaucoup plus tard. Ça a été le coup de foudre depuis maintenant 22 ans.
Ludo : Tu as joué où pour commencer ? Dans le sud-ouest ?
Paul : C’est ça, dans 2-3 clubs sur Toulouse. Cadets régions sur la région Toulousaine, on partait tous les samedis…le problème c’est que c’est une grande région. C’était sympa, on s’arrêtait le midi dans les restos, une belle équipe minime/cadets avec un bon niveau, des gars avec qui j’étais au lycée donc c’était vraiment cool. Après j’ai continué un peu en senior mais je ne prenais plus trop de plaisir. Notre équipe avait été un petit peu explosé. Du coup j’ai arrêté quelques années puis j’ai repris à la fac du Mirail ou il y avait plusieurs équipes de basket.
Ensuite j’ai joué un peu en Aveyron ou j’ai débuté ma vie professionnelle. J’ai alterné entre une licence et des saisons blanches. Depuis 2016, je joue à l’ALOD, ça faisait longtemps que je n’avais pas joué 3 saisons d’affilées !
Ludo : Comment as-tu connu l’ALOD ?
Paul : En fait je suis arrivé dans la région Nantaise un peu après le début de la saison de basket. Je cherchais un club avec des équipes D2/D3/D4. Mais les équipes étaient déjà constituées. C’était pas le premier choix nécessairement vu qu’on habite à Nantes, mais heureux hasard il y avait une équipe D4 cette année-là avec que des jeunes qui arrivaient de juniors. Ils n’étaient pas nombreux donc ils étaient contents de récupérer un joueur un peu plus expérimenté. C’était un peu difficile physiquement au début, c’était bien de reprendre du coup en D4.
Ludo : Et tu es passé dans l’équipe 1 l’année d’après ?
Paul : Ouais c’est ça l’année dernière.
Ludo : Est-ce que tu te souviens comment t’es venu l'envie de jouer ?
Paul : J’aimais bien les goûters d’après match ! J’avais vraiment une mentalité sport co. Je suis d’une famille de rugbyman, mais on m’a orienté vers le basket. C’était le début des images NBA avec le three peat de Jordan au milieu des années 90, puis après le Shaq et Kobe. On commençait à avoir de plus en plus d’images. Mon grand père m’enregistrait les K7 des matchs sur Canal. Chaque fois que j’y allais j’avais 5 ou 6 K7 de matchs a regarder.
Ludo : Du coup en plus de la pratique tu t’intéressais au jeu ?
Paul : C’était pas comme aujourd’hui avec YouTube ou BeIn, mais il y avait les magazines avec les posters. Il y a eu aussi l’euro 99 en France, l’équipe de France jouait à Toulouse donc j’étais allé voir les 5 matchs en famille. Ça a vraiment confirmé cette passion.
Ludo : Qu’est-ce que tu apprécies particulièrement dans ce club ?
Paul : J’aime bien c’est un club ou filles et garçons sont au même niveau, il n’y a pas de prédominance. Je suis assez attaché à ça, les clubs mixtes. Ce que j’aime dans le basket c’est que comme au hand il y a autant de licenciés filles que garçons et ça se traduit par exemple ici par un mélange entre les seniors qui est très cool. Depuis 2 ans que je coach j’ai des parents très impliqués, positifs. C’est un club qui a plutôt bon esprit.
Ludo : Quel est ton pire souvenir de basket ?
Paul : C’était en cadet, on jouait la 6 ou 7e place région contre notre adversaire direct au classement. On mène de 14 points pour le dernier match de notre carrière cadets. On jouait dans la même équipe depuis 5 ans, notre dernier match tous ensemble et on finit sur un moins 28 dans le dernier quart temps. C’était pas vraiment un beau jubilé.
Ludo : A l’inverse, quel est ton meilleur souvenir de basket ?
Paul : J’ai pas de souvenirs en tant que tel, c’est plutôt tous les vestiaires, les ambiances d’avant et d’après matchs. La préparation, rentrer dans son match, j’adore ces moments-là. Après avoir arrêter plusieurs saisons, le plaisir de mettre un maillot c’est la chose que je garde en tête, c’est un plaisir tous les week-ends d’enfiler le maillot.
Ludo : Depuis quand es-tu passé au coaching ?
Paul : J’ai assisté des benjamins/minimes dans le sud-ouest à 16/17 ans. Ensuite une équipe féminine à la fac pendant 2 saisons avec ma cousine qui y jouait. Et donc depuis 2 ans ici.
Ludo : Cela te procure les mêmes émotions qu’en tant que joueur ?
Paul : De plus en plus en vieillissant, la courbe est vraiment en train de se croiser. Peut être parce que l’on vit une saison difficile en seniors et qu’avec les U15 filles ça marche bien. C’est un groupe intéressant, qui progresse avec un esprit positif. Au fil des ans je me pose de plus en plus la question, qu’est-ce que je privilégie entre les deux. Mais j’adore vraiment ça et de travailler avec des jeunes plus particulièrement, je ne me vois pas coaché des adultes. L’idée de suivre une équipe plusieurs années m’intéresse aussi, les voir progresser en tant que joueuses et en tant que personne c’est vraiment super.
Ludo : Et visiblement ça se passe bien avec les parents
Paul : C’est vachement important !
Ludo : Le meilleur conseil que l’on t’ait donné ?
Paul : les appuis sur le shoot, la mécanique d’appuis. On peut avoir un geste moyen si on engage bien son shoot ça aide
Ludo : Quel est ton geste préféré ?
Paul : Feinte de shoot au poste, faire sauter le mec et départ en dribble. Tout le monde m’associe un peu à ça ici. Je ne suis pas spécialement rapide mais c’est très agréable, quand je marque derrière je souris d’avoir trompé quelqu’un comme ça.
Ludo : Quel est ton objectif d’équipe pour cette année ?
Paul : J’avais dit que l’an dernier c’était une saison un peu en trompe l’œil, au-dessus de notre niveau. On va voir l’année prochaine comment on rebondit après une année compliquée. C’est intéressant de voir si on va en sortir grandit, si on va en tirer des leçons.
Ludo : As-tu un rituel avant chaque rencontre ?
Paul : Non, pas particulièrement, si ce n’est que je me change très vite. Je suis toujours le premier à sortir. Et en sortant du vestiaire je tape dans la main de tous les gars.
Ludo : As-tu un exercice préféré à l'entraînement ?
Paul : Non
Du coup est ce que tu aime bien t’entraîner ou est ce que tu préfère les matchs ?
Paul : L’entraînement c’est sympa mais c’est pas la ou on voit le joueur qu’on est. Traduire en match ce que l’on fait bien à l’entraînement c’est difficile. C’est la ou on voit comment on agit quand on est mené, comment on gère une avance, ya beaucoup de choses qui se passent dans un match. On a énormément de choses dans la tête pendant 2h parfois. Arriver a tenir mentalement c’est quelque chose qui est vachement enrichissant. Je suis quelqu’un qui ressasse beaucoup ses matchs.
Ludo : Quelle est ton équipe favorite, est ce que tu suis une équipe en particulier ?
Paul : Ouais, en NBA je suis un grand fan de Boston depuis très longtemps. Je connais pas mal leur histoire depuis les années 60/70, les matchs de Bird, etc… Après j’ai été fan des Spurs parce que je suis de la génération Parker, pour le basket français c’était fou. Et sinon en Euroleague le CSKA Moscou, une équipe qui dure avec 12 joueurs hyper fort, interchangeables, j’adore le jeu de De Colo.
Ludo : Quel est ton joueur favori et pourquoi ?
Paul : Non, mais ya beaucoup de joueurs que j’aime beaucoup : j’ai toujours aimé Dwayne Wade qui est hyper spectaculaire et très intelligent, en défense aussi. J’aime aussi Jayson Tatum, Kyrie Irving, c’est bizarre j’aime bien les extérieurs qui ont du handle. Klay Thompson aussi, le fait de pouvoir marquer 50 points sans dribbler c’est fou.
Ludo : Ton film favori : Pocahontas
Ludo : Ta chanson favorite : C’est super réducteur comme question. Je suis un grand fan des Doors, du post punk les Stranglers, Bryan Ferry. Mais j’écoute de tout : du rap, du classique, du reggae
Ludo : Ton plat préféré : le couscous
Ludo : L’endroit que tu préfères : la montagne, c’est pour ça que j’habite a Nantes (rires)
Ludo : As-tu une réponse à donner à Marina qui t’a nommé pour être l’interviewé d’Avril ?
Paul : Non, c’est pas cool mais …. Pourquoi elle a pensé à moi. C’est plutôt une question.
Ludo : As-tu un dernier mot à dire à nos lecteurs ?
Paul : Heuuuu je ne sais pas qui nous lit
Ludo : Je sais pas non plus !
Paul : Pour les jeunes, s’ils aiment ce sport faut continuer, s’épanouir en tant que personne. Ce qui permet de progresser c’est de se poser les bonnes questions, d’être à l’écoute, attentif, c’est vraiment une belle école. C’est un peu bidon ce que je dis la mais on peut vraiment se découvrir en tant que personne et grandir avec le sport. Et prendre du plaisir !
Ludo : Merci Paul !